02 juillet 2006

On est des boulets, on est des boulets !

voila, ça devait arriver... il fallait bien à un moment ou un autre que m'acharne un peu sur le football.

Je ne parlerai guère du sport en lui-même, car ce n'est pas l'objet de mon ressentiment. Outre le fait que je l'apprécie pas, il n'y a pas grand chose d'autre à en dire. Il y a bien des gens pour pratiquer le curling ! Pourquoi pas le foot ?

Par contre, que des gens déambulent dans les rues couverture de maquillage bleu, blanc et rouge, exhibant des drapeau assortis, en klaxonnant à tout va, au pretexte que l'équipe de France passe en demi-finale de la coupe du monde, là, non, je ne peux pas le comprendre.

Sans même parler du manque total de respect pour la population environnante, qui là encore est un autre débat (oui, on a le droit d'exprimer sa joie une fois de temps en temps - quoique ça me gêne plus quand les gens en question sont complètement bourrés au volant de leur guinde surchargés d'autres paquets de viande saoule et qu'ils bombent dans les petites rues du centre ville....), je suis interpelé par l'implication des foules foules.

Que Thierry Henry, Zidane et consort soient fiers d'eux, c'est uen chose, mais que des gens, en masse, reprennent cette fierté chacun à leur compte, ça dénote d'un manque terrible de fierté personnelle.

C'est affligeant de constater que l'on ait à subir des vies tellement ternes qu'il nous faille s'accaparer la réussite des autres pour se sentir mieux.

Je ne jette pas la pierre aux suporters de ce sport, si crétin que je puisse le trouver (je parle du sport, pas des supporters - et quand je parle du sport, je parle aussi, et même avant-tout de ce qui gravite autour, ne me faites pas dire...). On a tous ce genre de .....

Coinnnnnn, putain encore un ! à 2h20 !!!!!!!!

On a tous, disais-je, ce genre béquille. Je ne parle pas d'opium du peuple ; l'opium, on s'y adonne volontairement, du moins au début, puis on essaye grâce à lui, comme toute autre drogue, de se sublimer (c'est souvent sans succès, n'essayer pas à la maison !!). Non, là on est condamné à admirer des gens qui soulignent à quel point nous ne sommes rien.

C'est triste.

Et assurément absurde !